11 novembre 2010

20.22




8h12
Les yeux sont encore très lourds. Le pas lent. Le sens de l'équilibre précaire. 
Le parquet craque sous ses pieds. Peut-être va-t-elle s'enfoncer, passer à travers le plancher. 
Chaque impulsion, chaque repoussé et c'est la maison qui s'envole.
Bang la porte. Seulement entrouverte. C'est con les portes entrouvertes. On ne peut pas les franchir correctement. 
Le couloir se finit par la cuisine et les rayons du soleil froid se reflète sur la toile cirée. 
La chaise sur les orteils, la main tendue attrape une tasse.
Peu à peu elle sent les effets du café.
le liquide se repend doucement dans son anatomie. L'épaule se tend et vibre elle aussi. les yeux roulent, les oreilles sifflent, les lèvres tressautent. 
La tête s'allonge, le nez gonfle, les premières mutations apparaissent.
Tout un petit monde se met en branle et c'est une vie qui commence. 
 

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